samedi 29 mai 2010

Tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou...


Les parisiens ont eu la chance de voir un bout de nature leur être servi sur un plateau le week-end dernier. Les Champs-Elysées ont été transformés, l'espace de deux jours, en un vaste jardin.

Un internaute du journal Le Monde s'interroge :
"N’est-on pas en face d’une incompréhension? D’un coté des agriculteurs présentant leur travail et de l’autre des Parisiens venant admirer une œuvre de Land Art artificielle. Pas grand chose a voir avec la réalité de nos campagnes."

C'est très juste.

On pourrait ajouter à la lumière du film de Coline Serreau Solutions locales pour un désordre global que, l'urbanisation aidant, les Français ont oublié ce lien fondamental qui les attache à la terre. La thèse tout à fait convaincante du film est que ce qui s'est joué au xxème siècle c'est une main-mise des moyens de la guerre, de la prédation et de la virilité sur l'agriculture. Et si on plonge avec le film on assiste à une psychanalyse assez captivante de ce processus.

Comment une société peut-elle vivre sans agriculteurs? Telle était la question posée aux parisiens. Mais on dirait que ça les gène de marcher dans la boue...

Pour finir, un fantasme musical pour redorer le blason de cette chanson d'un autre temps

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